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Méthode PROGREAI – Comment l’empathie peut aider à faire parler les suspects
Écrit par Sophie Gautron
Paru le 16 août 2018
Lors d’une enquête criminelle, c’est à la police judiciaire que revient la lourde tâche d’interroger un suspect. Aussitôt, plusieurs scénarios se construisent dans notre imaginaire. En vérité, la réalité est quelque peu différente. Si le profil des suspects change, les techniques d’interrogatoire lors de la garde à vue aussi.
Nous avons tous en tête l’image de l’enquêteur qui force la main au suspect dans l’idée de recueillir des aveux. Cette technique directe est utilisée lorsqu’il n’y a aucune preuve scientifique pour appuyer l’enquêteur dans sa démarche, l’aveu constituant ainsi l’unique façon d’inculper le suspect.
Néanmoins, cette stratégie comporte des limites, l’étude en profondeur du profil psychologique, de la situation personnelle et du passé de la personne est mise de côté. Ne disposant pas de ces informations clés, les enquêteurs peuvent implicitement tirer les mauvaises conclusions et accuser à tort un innocent. Sous la pression, la fatigue ou psychologiquement fragilisés, certains suspects doutent et avouent dans le but de se sortir de cette situation.
Une nouvelle méthode
Une nouvelle méthode tout droit venue du Canada inventée par le criminologue Jacques Landry (la méthode PROcessus Général de Recueil des Entretiens, Auditions et Interrogatoires) permettrai d’obtenir des résultats probants lors de la résolution d’enquête.
Cette méthode consiste à utiliser l’empathie en se mettant à la place du suspect pour comprendre son fonctionnement. En amont, il faut mener tout un travail d’investigation afin de déterminer et saisir le caractère, les intentions et les motivations inhérentes à la personnalité.
L’interrogatoire est considéré comme étant un moyen d’établir un contact et de bénéficier d’une interaction privilégiée avec l’individu. Créer un échange en interagissant d’après le code de valeur du suspect permet d’obtenir d’autres éléments tout aussi importants pour la compréhension des événements.
Lors de cette étape, le suspect va nous livrer SA version des faits. Fort de ces éléments, la dernière étape consiste à poser des questions pour remettre en cause le récit du suspect en rebondissant sur sa déclaration, en demandant des précisions, ceci dans le but de relever des contradictions ou des incohérences.
Cette méthode se révèle complexe à maîtriser, car elle demande un effort constant d’adaptation et cette adaptation à la personnalité de l’individu présente une difficulté certaine pendant l’audition.
Cette seconde façon de procéder s’est avérée efficace notamment lors de l’affaire Fiona, survenue en France. Comprendre dans le but d’élucider ne revient pas à remettre en cause notre propre système de valeur ni même à adhérer à ce qui a été dit ou fait. Cela ne revient pas à accepter l’injustifiable.
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