Le Festival international du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) devait fêter ses 20 ans cette année.
La situation de ce festival de films suite au COVID-19 pose des questions intéressantes. Comment adapter son offre ? Le festival pouvait-il se faire ? Quel futur pour les festivals en général ?
Comme l’explique Anaïs Emery, directrice, l’équipe du NIFFF a été « fauchée » en pleine préparation de l’édition de 2020.
NIFFF : Une édition virtuelle hors-série
Passée la stupeur, la directrice et son équipe se sont adaptées à la situation et ont mis en place un festival « virtuel ».
L’édition 2020 étant reportée en 2021, cette année n’a pas de numéro et se déroule par internet via une offre pay-per-view diffusée sur la plateforme helvétique de streaming cinefile.ch.
Rebaptisée NIFFF hors-série, cette édition propose une sélection de 20 films (17 récents, 3 issus du programme rétrospectif), puis chaque jour dès 21h, la NIFFF TV avec des réactions de personnalités et des interviews.
Accélération de l'émergence du streaming
Cette crise sanitaire a assis l’avènement du streaming et nous donne la tendance des changements qui impacteront le futur des festivals et du cinéma.
Le COVID-19 accélère en effet l’émergence de plateforme de streaming ainsi que la manière de consommer du public.
Pour Olivier Muller, fondateur du festival, il faut « tout réinventer » Selon lui, le streaming et la VOD vont profondément changer notre manière de voir des films.
Le cinéma va devoir s'adapter aux nouvelles technologies
Avec des laps de temps de plus en plus rapprochés entre la sortie au cinéma d’un film et la sortie VOD (qui va être réduite à 3 semaines), il faudra trouver une autre manière de promouvoir les sorties en salles.
On tend vers des premières mondiales en public qui seront des évènements avec invités de marque et des prix de billets qui vont augmenter (peut-être atteignant les 200 CHF).
Enfin, en cette période anxiogène et difficile, la vision utopique (ou pas) des artistes peuvent certainement amener des réflexions intéressantes sur notre manière de gérer cette situation.
Le NIFFF prouve en tout cas sa capacité à rebondir et à s’adapter, tout en montrant comment l’imaginaire du genre fantastique est peut-être un début de réponse pour les "utopies" (réelles) de demain en matière de technologie.
Plus d’infos sur nifff.ch
Sources : https://www.nifff.ch/fr/prog-2020/film/show-1/?id=602359
Super article, très intéressant. Il est vrai que je m’étais demandé quel avenir avaient les festivals.
Très intéressant et complètement d'accord! Il est temps pour le cinéma de s'adapter aux nouvelles technologies!