Nous ouvrons une série d'articles sur les étapes nécessaires à l'ouverture d'un restaurant, de manière à ce que vous puissiez le faire sereinement et dans les meilleures conditions. Notre premier article traite des compétences indispensables et nécessaires aux métiers de la restauration.
Vous aimez cuisiner et faire plaisir à vos amis ? Préparer des plats du terroir avec des produits frais ou innover avec des mets exotiques ?
Vous faites partie de ces nombreux Suisses qui rêvent d’ouvrir leur restaurant, mais le métier de la restauration ne s'improvise pas.
Les compétences indispensables pour ouvrir son restaurant
Gérer un établissement requiert du professionnalisme, et exige au moins trois compétences indispensables : la cuisine, la gestion et l’accueil.
Il est possible d’ouvrir un établissement sans posséder de diplôme en restauration, mais il faut au moins avec un certificat de cafetier. Pourtant, nous vous conseillons de vous informer et de vous former.
Même si vous voulez faire des choses simples et n’avez pas pour objectif de gagner des étoiles, maîtriser les différentes facettes du métier de restaurateur, peut s’avérer être un avantage non négligeable.
Evaluez votre niveau de compétences
Commencez par évaluer votre niveau de compétence sur différents plans : savoir-faire technique en cuisine, savoir-être et qualité d'accueil, management, négociation des achats, gestion des stocks, connaissances administratives, comptables ou fiscales... Il peut être dangereux de faire preuve de trop de confiance, en pensant que vous pouvez vous former au métier de restaurateur en ouvrant un restaurant.
Des connaissances en cuisine indispensables
Le minimum serait d’avoir un CFC de spécialiste en restauration (pour la France un CAP/BEP). Ces diplômes ne sont pas obligatoires, mais si vous voulez faire une cuisine de qualité, vous devez être exigeant. Même si vous prévoyez d’embaucher un chef, il est conseillé d’avoir un minimum de connaissances, ne serait-ce que pour gérer la cuisine avec lui.
Gestion des achats et des stocks, coefficients de rentabilité, réglementation, hygiène, comptabilité, rythmeront bientôt votre quotidien et sont des savoir-faire à maîtriser.
Quel est votre niveau d'implication ?
La seconde chose à mesurer avant de vous lancer est votre niveau d’implication. Vous êtes-vous représenté l’engagement personnel qu’entraîne un tel projet ? Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour le réaliser.
Comme vous le savez, aucune ambition, la meilleure soit-elle, n’a de chance de réussir sans une motivation à toute épreuve ! Peut-être devrez-vous mener une réflexion personnelle sur vos envies, vos raisons d’agir et sur vos limites éventuelles. Ce sont là des interrogations centrales. Serez-vous capable d’honorer ce pacte avec vous-même ?
Vous devrez en outre réfléchir à la manière avec laquelle vous allez concilier vos objectifs professionnels et votre vie privée. Serez-vous seul ou amènerez-vous votre conjoint dans l’aventure ? Vous allez connaître un rythme de travail soutenu et des horaires décalés.
Y avez-vous pensé ?
Ouvrir et gérer un restaurant : une activité prenante et parfois complexe
Aussi, nous vous encourageons à rencontrer d’autres restaurateurs, à échanger avec eux sur vos interrogations, à tirer parti de leur expérience et de leurs conseils. N’hésitez pas à faire appel à un consultant qui puisse vous accompagner dans toutes les étapes nécessaires au bon fonctionnement de votre projet.
Le prochain article de notre série abordera la question du choix du concept de votre futur restaurant.
Lisez les autres articles de notre série sur l’ouverture d’un restaurant en Suisse :
Ouvrir un restaurant en Suisse #2 : Le choix du concept
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