2,5 % de hausse du PIB, c’est beaucoup mieux que l’année précédente, avec 1,6%. L’économie suisse a de quoi susciter des jalousies de plusieurs pays voisins.
C’est la meilleure performance enregistrée par la Suisse depuis 2010. Cette croissance de l’économie a été nettement supérieure à la moyenne pendant le premier semestre 2018.
Elle est portée par les exportations de l'industrie pharmaceutique et chimique. Mais, c'est l'industrie manufacturière qui en est le moteur et notamment l’industrie des machines qu’on disait moribonde à cause du franc fort. Cette dernière a embauché l’an dernier et même souffert d’une pénurie de main d’œuvre qualifiée. Les prévisions du Seco (Secrétariat d’Etat à l’économie) ont donc été confirmées.
Cependant, les bons chiffres de 2018 masquent aussi une réalité plus sombre. La conjoncture a été considérablement ralentie au second semestre sur fond de début de guerre commercial à l’international.
Les salaires suisses stagnent d'ailleurs, car nous vivons de la demande extérieure et non intérieure. Faut-il rééquilibrer l’économie suisse en revalorisant les salaires et le pouvoir d’achat, ou au contraire, faut-il préserver la compétitivité de nos exportations dans un contexte plus difficile. Face à ce dilemme, c’est plutôt la deuxième option qui semble l’emporter.
En ce qui concerne l'année en cours, le Seco s'attend à une progression de 1,5%. La prévision pour 2020 s'établit, elle, à 1,7%.
Source : https://www.rts.ch/info/economie/10253705-le-produit-interieur-brut-suisse-a-progresse-de-2-5-l-annee-derniere.html
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