Malgré sa quête incessante contre la criminalité, l’État de Genève reste en tête des cantons criminogènes de la Confédération.
Qu’est-ce qui pourrait donner envie de rejoindre la police ? Une idée ? Nous vous proposons un bref aperçu de ce corps d’état.
En tant que citoyens genevois, nous avons besoin d’une image forte de la police. Elle est au service de la population avec un sens aigu de l’exemplarité et du respect.
La police genevoise comporte différents corps de métiers qui permettent une évolution de carrière selon les vocations de chacun, d’où l’importance de bien comprendre le rôle d’un agent de police ainsi que tous les métiers qui en font partie.
Un agent de police n’est pas là uniquement pour réprimer et arrêter les « méchants », il est aussi source de connaissances, d’informations et de prévention. Les conditions pour pouvoir postuler à la formation sont :
- l'âge limite d'admission: de 20 à 35 ans (au terme de l'école de police l'aspirant doit avoir 20 ans et ne doit pas avoir 35 ans et +),
- le service obligatoire: avoir achevé son école de recrue / service civil ou être soumis à la taxe d'exemption de l'obligation de servir (au début de l'école de police),
- le permis de conduire : catégorie B (voiture) et A1 (moto - sans la restriction 45 Km/h) (au début de l'école de police),
- une formation post-obligatoire terminée, reconnue sur le plan fédéral: CFC ou équivalent,
- un casier judiciaire vierge, sans antécédents de police et sans poursuite, ni actes de défaut de biens,
- une bonne acuité visuelle et
- une bonne condition physique et d'un bon niveau de français.
Il est vivement recommandé aux futurs candidats de bien se renseigner sur ces exigences et de s’y préparer, car ils remarquent trop souvent des échecs dus à un manque d’entraînement, particulièrement lors des épreuves de sport et de français.
L’école de police genevoise qui a été déplacée dans le canton de Vaud à Savatan, accueillera les nouveaux aspirants durant douze mois. Ils passeront leur Brevet Fédéral de Policier et seront ensuite rattachés à un de cinq pôles que sont : la police secours, la police de proximité, la police routière, la police judiciaire et la police internationale. Dès le premier mai, la gendarmerie sera en effet remplacée par la police secours, la police de proximité et la police routière. Parmi ceux-ci, seule la police judiciaire est disposée à travailler en tenue civile.
L’État-major de la police est composé des représentants suivants :
Chacun de ces pôles dispose de différents champs d’actions bien distincts :
La police secours assure les interventions quotidiennes : Ce sont les urgentistes pour la sécurité de la ville. Par sa visibilité, celle-ci renforce en permanence la prévention des infractions. Étant active en permanence, elle agit également lors de flagrants délits.
La police de proximité, quant à elle, garantit la prévention du banditisme, soit les vols, les cambriolages, les attaques à main armée et autres… Elle atteint cet objectif de par sa présence et sa coopération avec la population.
La police routière gère la circulation sur les routes et procède à des investigations sur tous les accidents, quel que soit leur degré de gravité, survenus dans le périmètre du canton genevois. Elle assure la sécurité des voies de circulation et prend part à la fluidité du trafic.
La police judiciaire enquête afin d'établir des faits, de les identifier et de rechercher les auteurs de délits pour les mettre à disposition de la justice. Elle agit de son propre chef ou à la demande du Ministère public.
La police internationale a pour rôle de garantir la sécurité des personnes, des biens et des lieux en rapport avec les affaires diplomatiques et internationales à Genève. Celle-ci est également en charge du fonctionnement du site aéroportuaire.
La profession se distingue par ses aspects positifs et négatifs. Commençons par les points négatifs. Le métier se focalise sur la répression de la violence et du non-respect de la loi et est donc confronté à des événements difficiles à gérer tels que les meurtres, la pédophilie enfantine, la traite de l’Homme, le côté psychologique (trouver les mots justes et accompagner les personnes dans un état de détresse). Les horaires de travail sont également contraignants et peuvent avoir des répercussions sur la vie privée. Parmi les points positifs, nous pouvons d’abord citer l’honneur du port de l’uniforme, qui en plus impose le respect ainsi que l’autorité. Il y a ensuite l’opportunité de faire partie d’une institution où règne l’esprit d’équipe, la discipline et où la routine ne fait point partie du vocabulaire, car chaque journée apporte son lot d’imprévus et de défis à relever. Malgré tous ces aspects, le candidat doit rester autonome, volontaire, à l’écoute et habile à communiquer en gardant pour objectif de se mettre au service de la collectivité.
Voilà ce que pourrait être votre futur métier ou celui d’un de vos proches. Qu’en pensez-vous ? Après cette présentation, seriez-vous attirés par la police genevoise ?
Photo credit : http://devenez.ch/police-cantonale-genevoise