"Le Port Franc, c'est un peu comme la caverne d'Ali Baba, pleine de trésors dans l'imaginaire des gens"
Bienvenue aux Ports francs et Entrepôts de Genève (PFEG), le plus grand musée d'art de la planète. C'est un musée un peu particulier, inaccessible au commun des mortels, où des centaines de Picasso, Modigliani, Léonard de Vinci ou Rembrandt dorment dans des caisses de bois clair, côte à côte, parfois depuis des décennies. Seule l'étiquette apposée sur le côté permet de les identifier.
Le système du port franc est utilisé notamment par les commerçants ou les transitaires en douane, qui louent des surfaces pour y stocker des biens sans payer de droits de douane, ni de TVA, pendant la durée du stockage.
Cependant, lorsque le bien sort de l'entrepôt, il est soumis à l'impôt dans son pays de destination. Ce système permet de différer le paiement des impôts et taxes et d'améliorer la gestion de trésorerie des locataires.
La société exploite 140.000 mètres carrés de surface locative, proposée aux professionnels et aux particuliers qui peuvent y entreposer des biens en tout genre, comme des grands vins, des cigarettes, des objets d'arts, des voitures anciennes, des bijoux ou des diamants.
Afin de satisfaire la demande croissante, un nouveau bâtiment a été mis en chantier, représentant 11.000 mètres carrés supplémentaires.
Quelque deux millions de bouteilles de vin sont ainsi stockées et 27% de la surface est louée pour des œuvres d'art. Les transitaires en art représentent d'ailleurs un quart de la clientèle.
Mais, pour rendre le contenu de ces énormes entrepôts de Genève plus transparents, la loi suisse sur les douanes a été modifiée et depuis 2009, elle oblige les locataires à fournir un inventaire détaillé du contenu de leurs locaux, lorsqu'il s'agit de marchandises "sensibles".
La valeur globale des biens conservés est inconnue. Il y en aurait pour une valeur inestimable...
Sources : PFEG, express.fr
Crédit photo : MHM55 , via Wikimedia Commons