Début 2016, la pétillante Nazlie Muji, conseillère en image, connue sous le nom professionnel de « Nana », lance un projet dont le but est de sensibiliser les personnes quant à l’image qu’elles dégagent. C’est ainsi que naît ProStyle, conseil en image homme-femme.
Prostyle s’adresse aux personnes en recherche d’emploi. L’objectif consiste à faire une forte impression lors d’un premier entretien d’embauche ou d’une rencontre professionnelle. Le principe consiste rafraîchir son apparence et renforcer la confiance en soi. Elle collabore donc principalement avec les mesures de retour à l’emploi, l’Hospice général ou encore l’OCE (Office cantonal de l’emploi), mais aussi avec certaines associations et fondations genevoises.
Un métier dans lequel se sentir bien
Pourquoi avoir choisi de travailler à son compte ?
C’est en partie ses voyages, ses expériences et ses rencontres qui ont amenée Nana là où elle est aujourd’hui. Elle n’a jamais vraiment eu l’idée de se lancer en tant qu’indépendante. C’est le manque de conseil en image pour les personnes en recherche d’emploi l’a poussée à vouloir entrer dans ce domaine. Nana se confie : « L’idée d’être indépendante n’était pas mon objectif numéro un. C’était plutôt l’envie d’exercer un métier dans lequel je me sente bien et qui me motive. » C’est donc dans ce secteur qu’elle apprécie tout particulièrement qu’elle s’est établie.
Cependant, lancer son entreprise n’est pas simple, d’autant plus que l’entrepreneuriat n’est pas une mince affaire. Nana s’est donc mise à chercher les informations nécessaires. Quand les premières difficultés se sont présentées, elle a su faire face à chacune d’elles. « Les efforts déjà fournis nous poussent à surmonter chaque nouvel obstacle. On ne peut et ne veut plus faire marche arrière. »
Ensuite, la question du développement s’est présentée et selon ses dires, « c’est une chose que de croire en son projet, cela en est une autre d’arriver à le vendre ! »
Le soutien de l’entourage
Nana souligne ensuite un point très important et à ne pas négliger en lançant son entreprise : l’entourage et leur point de vue.
« Les proches ont parfois peur de l’échec, des déceptions, que les objectifs ne soient pas atteints. Ils risquent de vous exprimer leur idée d’une certaine façon. Notre rôle en tant qu’entrepreneur est de faire la part des choses, de ne pas se laisser déstabiliser ou influencer. Il est toujours bon d’avoir l’avis de l’autre, mais il ne faut pas perdre de vue son objectif. Il s’agit de notre projet, pas du leur. Personne ne peut mieux visualiser notre projet que nous-même. »
Malgré tout, elle a persévéré et a su tenir compte des conseils bienveillants, quels qu’ils soient.
La mise en indépendance : Comment s’y prendre
Comme beaucoup de personnes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat, Nana a suivi une formation de création d’entreprise. C’est surtout l’aspect financier, la gestion de son entreprise, qui l’intéressait. Elle a dû élaborer un business plan, évaluer les coûts des investissements et le financement nécessaire au démarrage.
Cette formation l’a beaucoup aidée et lui a permis de structurer ses idées et de recevoir beaucoup de conseils de la part des consultants.
Au final, son projet était bien plus qu’une simple idée. C’était un projet solide en voie de développement. Suite à cette formation, elle s’est lancée en créant tout d’abord son site internet : www.prostyle.swiss.
Avant de continuer, la conseillère en image insiste tout de même sur un point : « Il est très difficile de se lancer sur un marché où se trouve beaucoup de concurrents. Le but est d’apporter quelque chose de nouveau et de se différencier des autres. Rien n’est acquis. Quand bien même on arrive à se faire une place, à long terme, il faut y rester. Mais si d’autres y arrivent, pourquoi pas nous ? »
Un développement par étapes
Pour le moment, Nana se concentre sur ses partenariats avec les mesures de retour à l’emploi. Dans un deuxième temps, elle aimerait également coacher des particuliers, mais elle doit d’abord développer le côté marketing via les réseaux sociaux pour cibler cette clientèle.
A court terme, Nana a comme projet de se certifier formatrice d’adultes afin de communiquer son savoir aux formateurs qui sont déjà sur le terrain. A long terme, un brevet fédéral lui permettra à son tour de former des particuliers en tant que conseiller/ère en image.
Enfin, Nana conclut par ces paroles :
« Pour se lancer dans un projet, il ne faut pas regarder ce que font les autres, ni se laisser influencer par ce qui a déjà été accompli. Au contraire, nous devrions développer notre projet avec nos propres idées. Bien évidemment, il faut garder en tête qu’une concurrence déloyale n’apporte rien de bon, et il faut donc rester au plus proche du marché déjà existant.
Quand vous vous lancez avec une idée en tête et que vous faites le premier pas pour la développer, c’est comme si vous tombiez enceinte. Vous ne pouvez pas vous permettre de tout abandonner du jour au lendemain parce qu’il y a des difficultés. Il faut être persévérant et toujours y croire ! Son “bébé“ ne s’abandonne pas. On l’a voulu, on le bichonne et on le porte à bout de bras, s’il le faut. »