Comment augmenter ses chances de retour à l'emploi en dix points
Cet été, nous vous proposons la publication de plusieurs de nos articles clés, sous forme de série, afin de vous aider dans votre retour à l’emploi. Contrairement à une idée reçue, l’été est une période propice pour trouver un poste de travail. Les recruteurs ont souvent plus de temps à vous consacrer. Alors mettez toutes les chances de votre côté en lisant nos articles. Nous entamons notre série en vous donnant dix conseils globaux pour vous aider dans votre stratégie de retour à l'emploi.
Il n’y a pas de recette magique pour trouver un emploi, car s’il y en avait une personne n’aurait besoin de la chercher. Ce qui suit n’est pas la recette dans son intégralité, mais uniquement une liste de certains ingrédients indispensables. Non pas que je ne veuille pas vous la donner, mais il y a juste plusieurs recettes. A vous de l’agrémenter et de l’assaisonner selon vos goûts.
1. Faire le deuil du dernier emploi
Si l’on a soi-même décidé de démissionner, le deuil est plus facile à faire, car il s'agit d'une décision mûrement réfléchie en amont. Il n’y a plus qu’à suivre alors la nouvelle direction que l’on a choisie. Cependant, si notre employeur a décidé de nous « remercier » pour des raisons qui lui sont propres (restructuration, changement de direction…), il faut entamer un processus de deuil, afin de pouvoir rebondir et repartir en laissant derrière-soi le passé.
Pour ce faire, il faut passer par les sept étapes du deuil, étapes qui prennent plus ou moins de temps, comme pour le départ d’un proche.
- Etape numéro un : le choc, le déni
- Etape numéro deux : le déni
- Etape numéro trois : la colère, la culpabilité, le questionnement
- Etape numéro quatre (la pire et la plus longue selon moi) : la tristesse, la dépression
- Etape numéro cinq : la résignation
- Etape numéro six : l’acceptation
- Etape numéro sept : la reconstruction
Bien évidemment, le processus de recherche d’emploi commence dès le premier jour. Mais après l’étape cinq, le vrai travail commence et nos chances de décrocher le graal augmentent.
2. Etablir la liste de ses compétences
La recherche d’un nouvel emploi est souvent le bon moment pour faire le point sur ses compétences. En effet, tout au long de notre vie, nous enrichissons nos connaissances et nos aptitudes.
Il y a deux types de compétences, les compétences innées et les acquises. Le plus beau dans tout ça, c’est que ces compétences sont transférables d’une situation ou d’un emploi à l’autre.
La réalisation d’un bilan de compétences est certes un travail de longue haleine, mais ce procédé nous aide à faire la liste de tout ce que nous savons faire, ce que nous aimons faire ou pas et ce, pour chacune de nos expériences, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Ce bilan est curateur, particulièrement pendant la phase de dépression. Il nous aide à prendre conscience de nos connaissances, à nous revaloriser et à remonter notre estime de nous-même. De plus, au sein de cette liste se cache notre valeur ajoutée, ce qui fera la différence avec les autres postulants.
3. Définir des cibles claires
Cela nous permet de ne pas nous égarer et de trouver un emploi où nous pourrons nous épanouir et évoluer. Les cibles doivent se définir en fonction de nos valeurs, de ce que nous aimons, tant du point de vue du secteur, de la position et du cahier des charges.
Si nous sommes complètement perdus (oui cela peut arriver surtout si nous sommes très polyvalents et que nous nous habituons facilement aux nouvelles situations), le bilan de compétences est là pour nous aider. Il faut reprendre chaque expérience professionnelle et s’interroger sur ce qui nous a apporté le plus de satisfactions.
Les cibles peuvent être multiples en fonctions de nos besoins. Par exemple, plan A : le job de nos rêves, plan B : le job tremplin qui nous permettra de nous rapprocher du plan A. Pour finir, il y a le plan C : le job alimentaire qui nous permettra de payer les factures qui continuent à arriver.
4. Avoir un discours vendeur qui mette en avant notre valeur ajoutée
Qu’est qu’un discours vendeur ? C’est tout simplement un discours qui va titiller l’intérêt et qui va inciter notre interlocuteur à nous poser des questions et à se souvenir de nous, grâce à une phrase d’accroche pertinente qui va jouer le rôle d’hameçon pour captiver l’attention et laisser une empreinte. Je vous invite à lire l’article de Cécile ENJOLRAS qui a très bien approfondit le sujet.
5. Activer son réseau
Une fois les cibles définies, il faut activer son réseau. Nous en avons tous un, plus ou moins grand certes, mais nous en avons tous un ! Le réseau nous permet de trouver des informations, et de faire circuler des informations sur nous et sur ce que nous cherchons. Et nous pouvons éventuellement être au bon endroit au bon moment pour parler avec la bonne personne.
6. Lettres de motivation et réponses STAR
Cette étape est primordiale pour ne pas dire capitale. Oui, faire une lettre type, en changer la date et l’adresse est facile et rapide, mais Non ! Cela ne fonctionne pas. Quoi de plus flatteur pour une entreprise que de constater que vous avez une idée précise de ce dont elle pourrait avoir besoin. Sans oublier qu’un recruteur qui lit pour la 289ème fois la même lettre, Madame, Monsieur, je suis actuellement à la recherche d’un emploi blablabli blablabla n’arrivera jamais au bout de votre lettre, à moins d’avoir une patience hors norme.
La clef pour être lu jusqu’à la partie salutations est sans nul doute l’insertion de phrases STAR. Elles nous permettent d’attester par des exemples concrets de nos compétences, afin que le recruteur puisse nous imaginer en poste.
7. Les CVs
Il y a deux types de CV : le CV antéchronologique et le CV par compétences.
Le premier plaît particulièrement aux RH, car il offre une vue claire de notre carrière professionnelle. Mais s’il y a des trous dans notre CV, il sera impossible de les dissimuler. Ce n’est un secret pour personne, les RH n’aiment pas les trous dans les CV.
Le second est plus polyvalent et plus parlant. Il s’agit du CV par compétences qui met en exergue... vous l’aurez deviné... nos compétences. Bien évidement, un CV de 5 pages ne sert à rien. Mais établir un CV base de données (grâce à notre bilan de compétences), nous permet de sélectionner en un clin d’œil ce qui est pertinent et de gagner du temps.
Il va de soi que le CV est à la même enseigne que la lettre : il doit être adapté à l’entreprise à laquelle il s’adresse.
8. La relance téléphonique
Après l’envoi d’une candidature, il ne faut pas hésiter à relancer les entreprises et ce, pour plusieurs raisons, à savoir:
- S’ils ont bien reçu notre dossier
- S’ils ont toutes les informations et documents utiles pour traiter votre postulation
- Si le recrutement est toujours en cours
- S’ils ont déjà pris une décision
Mais surtout, cela leur démontre que vous êtes vraiment motivé et intéressé par le poste.
9. Préparer ses entretiens
On pourrait se présenter à un entretien sans préparation, mais pourquoi ne pas mettre toutes les chances de son côté, en effectuant des simulations et en ayant des réponses aux questions courantes ou plus vulgairement aux questions « pièges ».
Pour ce faire, il faut se renseigner sur les entreprises, être au clair avec ses besoins et avoir nos réponses STAR, ainsi que notre présentation prête pour donner plus de crédit à nos réponses et répondre à la célèbre question parlez-moi de vous.
Il faut également préparer des questions pour le recruteur, ce qui va une nouvelle fois attester de notre motivation. Apprendre à reformuler les questions peut également s’avérer utile, afin d’éviter de "se tirer involontairement une balle dans le pied".
10. Remercier
Après l’entretien ne dérogez jamais à l’email de remerciement. Celui-ci va permettre non seulement de remercier, mais aussi de récapituler les besoins du recruteur pour lui réitérer notre intérêt.
En conclusion :
Comment savoir si une lettre et un cv fonctionnent ?
La réponse est simple si on nous contacte pour nous rencontrer, il fonctionne, si on ne nous rappelle pas, retour aux points six et sept.
Comment savoir si on est « bon » en entretien ?
Si on a été bon en entretien, il ne nous reste plus qu’à organiser et fêter notre prise d’emploi. Si on ne l'a pas été retour aux points quatre, six, neuf.
J’espère que ces quelques conseils vous seront utiles. A bon entendeur…
Publication originale : Augmenter ses chances de retour à l’emploi en dix points
Crédit photo : Olivier Le Moal via istockphoto.com; olgakr via istockphoto.com