A l’occasion de la 33ème édition du Salon du Livre de Genève, nous avons eu la chance de pouvoir participer à la conférence de l’écrivaine Simona Brunel-Ferrarelli, qui nous parle des femmes et plus précisément de son livre : Les Battantes.
La haine de l'étranger
Ce livre naît de la tristesse de Simona Brunel-Ferrarelli, qui vient de Rome et qui a l’habitude d’aller en vacances avec sa famille dans un village voisin en Italie, depuis de nombreuses années.
Là-bas les locaux s’aiment, mais ils n’aiment pas les étrangers, y compris les Italiens. Cependant, elle s’est acharnée à y retourner. Elle y a rencontré un homme avec qui elle a eu un enfant. A l’heure actuelle, elle y est toujours aussi détestée, « les gens sont méchants » nous décrit Simona Brunel-Ferrarelli.
Il y a une haine viscérale du fait de ne pas aimer les étrangers dans cet endroit. Elle redonne vie avec fougue, à cet Italie d’autrefois, aussi dramatique qu’envoutante.
Les femmes au centre du livre
Ce livre aborde également divers conflits. Nous pouvons retrouver de grands personnages avec des dilemmes affectifs et émotionnels, ainsi que des stimulants forts.
Les femmes sont au centre de cet ouvrage, avec le point de vue d’une femme. Leurs sentiments sont très importants, notamment face à un système où une femme somalienne est mise en avant, à son insu, et subit une injustice médiatique par son pays, dans le milieu sportif. Elle y est tragiquement sacrifiée, sachant qu’à ce moment-là il y a une guerre civile en Somalie. Il est insoutenable pour son pays de voir une femme faire des compétitions de tel niveau et que malgré ses échecs, elle persévère.
Cet ouvrage nous permet de réellement réfléchir à la condition de la femme, à la signification d’être une femme, comment elle se positionne vis-à-vis des hommes et à la société. La place de la femme n’est pas la même dans chaque pays. En Italie, il y a une société très matriarcale. C’est un livre littéraire féminin très intéressant.