À mi-chemin de notre parcours à travers les 7 habitudes du livre de Stephen Covey, « Les 7 habitudes des gens efficaces », nous découvrons l’habitude : « Penser Gagnant-Gagnant » (Think Win/Win).
La quatrième habitude : « Penser Gagnant-Gagnant »
Ayant réalisé combien de pouvoir nous avons effectivement sur nos propres vies (habitude 1: être proactif), en considérant alors ce que nous souhaitons réellement accomplir durant notre vie (habitude 2: commencer en ayant « la fin » à l’esprit), puis en passant à l’action (habitude 3 : commencer par le commencement), nous arrivons maintenant à un point où l'interaction avec d'autres personnes proactives, centrées sur leurs missions et organisées augmente de manière exponentielle notre efficacité.
Les six paradigmes de l'interaction humaine
Stephen Covey déclare que, pour gérer efficacement nos relations avec les autres, il faut réfléchir « Gagnant-Gagnant ». Au-delà d'une technique, c'est une vraie philosophie.
Selon l'auteur, il existe six paradigmes d'interaction humaine :
- Gagnant
- Gagnant-Perdant
- Perdant-Gagnant
- Perdant-Perdant
- Gagnant-Gagnant ou Pas d’accord
- Gagnant-Gagnant
Qu'est-ce qui ne va pas avec « Gagnant » simple ou, pire, « Gagnant-Perdant » ?
« Gagnant » : les personnes évoluant dans le paradigme « Gagnant » veulent gagner à tout prix, les autres n'ont pas d'importance. C'est une mentalité de « chacun pour soi ».
« Gagnant-Perdant » : la mentalité « Gagnant-Perdant » est dysfonctionnelle, souvent excessivement compétitive et nécessite l'utilisation du pouvoir, de la position, des possessions ou de la personnalité pour aller de l'avant, par exemple dans le cas où votre patron userait de son autorité pour vous imposer un délai potentiellement stressant.
Qui pourrait bien vouloir travailler à partir d'un point de vue Perdant-Perdant ou Perdant-Gagnant ?
Les membres du paradigme « Perdant-Gagnant » préfèrent maintenir la paix en donnant ou abandonnant plutôt que de péjorer la relation. À long terme, une accumulation de rancœur peut facilement conduire à une rupture de la relation.
« Perdant-Perdant » est la philosophie des personnes hautement dépendantes, et résulte de la rencontre entre deux individus Gagnant-Perdant. Covey illustre cette affaire par un divorce dans lequel le juge ordonne au mari de vendre ses biens et de remettre la moitié des gains à son ex-femme. En conformité avec ceci, il vend sa voiture, d'une valeur de 10 000 $, pour 50 $ et donne 25 $ à son ex-femme.
Quand une situation « Gagnant-Gagnant » ou « Pas d’accord » survient-elle ?
Gagnant-Gagnant ou Pas d’accord est le cas où, si une situation mutuellement bénéfique ne peut être atteinte, les deux partis « acceptent de ne pas être d’accord » et les deux se retirent sans rancune. Il s'agit d'une option typiquement réaliste au début d'une relation ou d'une entreprise.
Pourquoi « Gagnant-Gagnant » est la solution idéale ?
Comme mentionné ci-dessus, lorsque deux personnes proactives, axées sur une mission et organisées se rencontrent, l'efficacité peut être augmentée bien au-delà de ce que nous pouvons réaliser seul. « Gagnant-Gagnant » est une situation synergique dont les deux partis peuvent bénéficier mutuellement.
« Gagnant-Gagnant » demande un certain investissement pour favoriser son apparition. La première étape consiste à reconnaître quel est le statut de notre interaction humaine à un moment donné. Nous devons non seulement nous demander ce que nous voulons, mais aussi ce que l'autre parti veut d'une situation donnée, en gardant à l'esprit qu'il est bon de partir si un accord commun n'est pas trouvé (Gagnant-Gagnant ou Pas d’accord)
Maintenir l’équilibre entre le Courage et la Considération
Stephen Covey note notre tendance naturelle à penser en dichotomies, en termes de « blanc ou noir ». Nous avons tendance à penser que si nous sommes gentils, nous ne sommes pas forts.
Mais « Gagnant-Gagnant » est gentil ... et fort. Il est deux fois plus difficile d’atteindre le « Gagnant-Gagnant » que Gagnant-Perdant. Vous devez non seulement être gentil, mais aussi courageux. Vous devez non seulement être empathique, il faut être confiant.
- Avoir beaucoup de courage et peu de considération, c’est penser « Gagnant-Perdant ». C'est avoir le courage de nos convictions, sans pour autant être conscient des convictions des autres.
- Avoir beaucoup de considération et peu de courage, c’est penser « Perdant-Gagnant ». On n’a pas le courage d'exprimer et de vivre nos propres convictions.
L'auteur précise qu’atteindre l'équilibre entre le courage et la considération est au fondement de la vraie maturité et fondamental pour bénéficier du paradigme « Gagnant-Gagnant ».
Suggestions d’application
Pensez à une interaction prochaine dans laquelle vous essayez de parvenir à un accord ou de négocier une solution. Engagez-vous à maintenir un équilibre entre le courage (votre victoire) et votre considération (la victoire de l’autre).
Vous pouvez trouver d'autres suggestions dans le livre original de Stephen Covey : les 7 habitudes des gens efficaces.
La semaine prochaine : Habitude 5 - Chercher d’abord à comprendre, ensuite seulement à être compris
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