Entre le monde des affaires et le monde de la spiritualité, il existe à priori un monde. Pourtant, force est de constater que les digues sont en train de céder. Qu’il s’agisse de grandes multinationales ou de simples PME, un nombre croissant de dirigeants importent en entreprise une pratique qui se voulait jusqu’alors personnelle, voire confidentielle : la méditation ou « mindfulness ».
Au terme spiritualité, qui peut être sujet à amalgames et renvoyer à d’obscures expériences ésotériques, préférons plutôt la recherche de la sagesse et l’épanouissement personnel.
A l’image des Etats-Unis ou de pays comme le Danemark, le phénomène prend aujourd’hui une ampleur impressionnante. Les exigences de performances, d’efficacité et de résultats inhérentes à l’entreprise se révèlent être en définitive parfaitement compatibles, voire indissociables d’un art de vivre recentré sur l’essentiel, c’est-à-dire l’humain.
Ainsi, les programmes de formations et ateliers se multiplient en interne dans nombre d’entreprises. Le succès de ces initiatives dépend toutefois de la définition et du respect de quelques conditions essentielles, telles que : l’approche entièrement laïque, le volontariat, l’implication du top management et le lien explicite avec les enjeux du business.
Les bénéfices pour l’entreprise peuvent être conséquents, car de même qu’un collaborateur peut voir sa créativité freinée ou son talent altéré du fait d’un flux d’informations quasi-continu et de la pression qu’il entraine, la méditation peut au contraire permettre à tout employé d’être à l’écoute de la part la plus sage et inspirante de lui-même et par conséquent, d’avoir le recul nécessaire pour gérer les situations difficiles et prendre les bonnes décisions.
Source :
Sébastien Henry, « Pourquoi la méditation intéresse de plus en plus les entreprises", in HR Today, octobre-novembre 2014.
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A quand, les séances de méditation guidée au bureau... ?