La Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) quittera la Fédération des entreprises suisse, Economiesuisse, d’ici fin 2013. La raison de ce divorce est la proposition de la FH, incluant le Swatch group ainsi que les plus grandes maisons horlogère de luxe, qui n’est pas soutenue par l’association patronale sur le dossier sensible du « Swiss made ».
La proposition de la FH d’avoir un taux minimum de 60% de valeur « suisse » pour accorder à un produit le fameux label Suisse, dans le débat sur la « Swissness », a été accepté en mars 2012 par le Conseil fédéral. Mais en septembre, le conseil des états décide de réduire ce taux à 50% sous la pression de certains lobbies tels que Economiesuisse.
Pour la Fédération de l'industrie horlogère suisse, cette décision vise à affaiblir un « Swiss made » par rapport à la situation actuelle, déclare Jean-Daniel Pasche, président de la FH, à la radio-télévision suisse-romande. Il ajoute que cette proposition est nécessaire afin d’avoir un label suisse plus « fort » et plus crédible pour assurer sa valeur sur le long terme.
De son coté, l’Economiesuisse ne comprend pas le choix de démission de la fédération. Selon Rudolf Wehrli, président d’Economiesuisse, les deux parties étaient d’accord pour l’élaboration d’un compromis pour un taux unique. Il est donc exclu qu’un taux spécifique et aussi élevé ne soit imposé aux autres secteurs tel que l’alimentation ou la coutellerie concernant le label suisse.
Une reprise du dialogue durant l’année n’est pas exclue selon plusieurs médias. Néanmoins, l’enjeu financier est colossal pour l’horlogerie suisse à ce sujet. Les grandes maisons horlogères devraient massivement investir afin d’obtenir ce fameux label « Swiss made ». Mais cet investissement est pour eux une garantie d’un produit d’exception et unique. Par contre, pour les marques qui sont en entrée ou milieu de gamme, et qui n’ont pas les mêmes moyens ainsi que les infrastructures en suisse, elles sont d’ores et déjà handicapées.
Aujourd’hui, il suffit d’avoir 50% de la valeur du seul mouvement de la montre, plus l’assemblage et le contrôle de la montre en suisse afin d’obtenir le fameux label suisse. Mais selon la FH, qui milite pour une marque « suisse » d’exception, il faut mériter et prouver la qualité du produit afin de garder un certains rang dans l’industrie mondiale.
Source : rts.ch