Nous avons eu le plaisir d’interviewer Catherine Lanvers, qui nous a dressé le portrait d’une association genevoise, The Living Springs (TLS). Sa mission consiste à fournir une solution durable pour traiter et purifier l’eau auprès de petites communautés en Inde. Rappelons que dans ce pays, plus de 170 millions de personnes vivent dans la précarité et représentent près du quart de la pauvreté mondiale.
La pénurie d’eau enregistrée dans un pays qui compte quelque 1,3 milliard d’habitants, provient de l’épuisement des nappes phréatiques qui constituent 80% de la consommation d’eau pour ses habitants. Il est donc urgent de prendre conscience de cette crise identifiée, pour apporter de l’aide et assurer un accès universel et équitable à l’eau potable.
L’association TLS a relevé le défi du développement durable, avec le lancement d’un projet qui a démarré il y a dix ans. Association a but non lucratif, TLS est composée de 15 membres bénévoles et elle intervient principalement en Inde pour se développer et élargir ses compétences, tout en répondant aux différentes problématiques qui peuvent être multiples dans un petit territoire.
La valeur ajoutée de l’association est démontrée par des projets durables pour une micro-économie solidaire.
Des connaissances approfondies sur le terrain et un modus operandi de la gestion locale, qu’il soit administratif, politique ou commerciale, offrent plus d’agilité au solutions proposées aux petites communautés.
Un droit pour tous et pourtant…
Le non-accès à l’eau potable est une menace plus présente que jamais, face au bouleversement climatique enregistré sur notre planète. Dans des régions exposées à la sécheresse - comme les petites communautés qui ne bénéficient pas d’infrastructures pour assurer un accès à l’eau - les conséquences sont déjà considérables dans ce pays en pleine émergence.
C’est la raison pour laquelle l’Association TLS concentre toute son énergie pour apporter son soutien et son expertise. L’idée de départ consiste à poser les activités dans le sens du développement durable, c’est-à-dire respecter le cycle de l’eau depuis son arrivée sur la terre jusqu’à son rejet par l’homme, de façon à rendre pérenne l’utilisation de l’eau.
Une goutte d’eau pour faire une rivière
Il y a une partie scientifique et technique qui consiste à réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place d’un projet considérant l’aspect environnemental, socio-culturel et économique. Ces trois aspects sont des actes qui visent au respect du développement durable, avec l’eau comme ressource renouvelable. La partie technique vise, quant à elle, à préserver l’environnement avec des matériaux disponibles sur place et avec l’appui de cabinets d’ingénierie. Cette démarche-clé évite un impact carbone sur l’approvisionnement et l’importation de matériaux pour la mise en place d’un système de potabilisation de l’eau, dans le respect des normes de traitement de l’eau de l’OMS et/ou les normes locales indiennes.
La seconde partie consiste à poser une étude de faisabilité géologique qui permet d’identifier si l’eau souterraine - puisée à partir d’un puit ou d’une source d’eau (souterraine ou de surface) - est naturellement renouvelable. Dans le cas contraire, de nouvelles ressources doivent faire l’objet d’investigation. L’objectif n’est en aucun cas d’assécher une ressource qui n’offrira pas de solution à la collectivité.
L’étude est donc menée en amont avec l’université locale pour identifier les secteurs qui permettent de lancer le projet avec les communautés locales - partie prenante du projet - en acceptant une contribution financière ou encore la mise en place et la gestion du projet.
La dernière partie pour que ce projet soit viable implique d’obtenir les ressources et les financements nécessaires pour que le projet se poursuive localement. Il faut donc motiver sans relâche les acteurs du projet en dressant un système économique pour que le prix de l’eau soit accessible par les services de l’eau, au même titre que l’eau potable dans nos robinets.
Sources pérennes, des actions « éco-eau » durable
Prenons comme exemple la vente de bidons de 20 litres pour lesquels le prix est fixé sur le service du traitement de l’eau et non sur l’eau elle-même. Il s’agit ainsi de réaliser des profits sur une prestation financièrement très basse qui permet de payer les frais de fonctionnement et la maintenance de la machine, tout en faisant des bénéfices.
Pour résumer, 20 litres d’eau potable par jour sont fournis aux bénéficiaires d’une petite communauté qui compte 1'000 personnes.
L’accès à l’eau potable est un droit pour tous !
Le premier projet a été développé auprès d’un centre de coopération d’aide au développement de la femme, avec les premières canalisations posées et prolongées auprès d’un dispensaire hébergeant des personnes malades et au sein d’une école. Le but a été d’étendre le projet et d’offrir de l’eau potable aux bénéficiaires de la localité, même sans retour financier.
Ce processus a ainsi permis de constater ces 10 dernières années, la faisabilité de prolonger le système de canalisation pour distribuer de l’eau potable dans d’autres centres et de son auto-financement.
Des partenaires pour une gestion durable
Assurer l’accès à l’eau potable pour tous dans un pays fragilisé par l’épuisement des nappes phréatiques semble aujourd’hui encore invisible et attire donc moins l’attention des médias et des politiques.
Pour que la mission se poursuive, l’Association TLS recherche activement des donateurs et des ONG déjà actives sur le terrain, qui désirent s’impliquer dans cette mission. Qu’ils soient sociaux, économiques et environnementaux à l’échelle planétaire, les impacts de ce déploiement sont considérables et pourraient être grandissants au fil du temps.
Il est donc essentiel d’appuyer et de renforcer la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’assainissement, tout en assurant une gestion durable des ressources en eau.
« En Inde, c’est la guerre de l’eau !
Les développements de puits sur des sources qui ne sont pas pérennes, sont taries au bout de dix ans.
Comment faire pour que des populations survivent dans ces conditions ! »
Biographie
Un destin tout tracé pour une femme de cœur
Catherine Lanvers donne toute son énergie pour défendre les droits fondamentaux de l’homme auprès des plus démunis. Fondatrice de l’Association The Living Springs - dont le siège est situé à Genève - Catherine est une passionnée et s’engage plus que jamais dans les actions humanitaires qui donne du sens à sa vie.
Pourquoi cette passion et cet amour pour l’humanitaire ?
Catherine quitte les îles Canaries en 2008 pour rejoindre Tramvestor SA à Rolle, société qui en son temps était spécialisée dans la construction de systèmes de récupération et de stockage d’eau, produite en Malaisie et distribués dans les pays du Moyen-Orient.
Avec un Master en Direction de Projets en Coopération Cantonale et des connaissances de l’Afrique subsaharienne, l’expertise de Catherine est reconnue dans le domaine de l’eau pour la vente du matériel sur ce marché.
Une rencontre, une destinée
En 2009, durant la fête internationale de l’eau qui se tenait à Genève, Catherine découvre le stand H20-Energie tenu par des retraités des SIG qui exposaient leur projet au Kenya et au Cameroun. C’est une évidence pour Catherine de s’orienter sur la voie de l’humanitaire, dans le secteur de l’eau qui relève de ses compétences dans une zone géographique qu’elle connaît bien.
C’est ainsi qu’elle propose ses services en montant un projet, sans aucune attente en retour. Guidée et formée par ces retraités expérimentés et munis d’un savoir-faire dans le secteur du traitement des eaux, Catherine crée ainsi sa propre Association avec l’aide de ces derniers qui réalisent son cabinet d’études, en vue de se lancer seule.
A l’issue de cette riche expérience, s’en suivra une thèse (H2O-Energie) afin de donner corps à des réflexions forgées par cet héritage.
Catherine considère encore aujourd’hui ses aînés comme ses « pères-fondateurs » !
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Remerciements à tous les sponsors & partenaires :
SIG, SNF India, Axis, H20 Energies, Enyter, Congrégation St Ann (mission indienne), MSFS Misionaries de Saint François de Sales, Municipalités Madugula et de Pongalipaka, Laboratoires Lotus Granges et Université de l’Andhra, Techno AquaTech PVT. Ltd, Entreprises AR Wings, Technologies Ryali, Technologies WaterMax.
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Crédit photos : Association The Living Springs
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