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"Tous les week-ends je pars en Australie"

Écrit par Olivier Menouar
Paru le 19 février 2015

 AngelBypassphotoWP (2)Dans le cadre de notre série d'articles sur le travail de nuit, voici dévoilées pour vous les spécificités de gestion d'un club et d'une équipe dans le secteur du divertissement.

Le monde de la nuit est un monde à part, avec ses codes et son fonctionnement propre. Les gens, l’atmosphère, les comportements : tout contribue à éprouver la véracité de l’adage populaire « La nuit, tous les chats sont gris ». Dans un environnement festif, le rapport aux autres, la désinhibition, la fatigue et parfois les excès sont des aspects qui font la singularité de la vie nocturne.

Comment gérer ces spécificités et y -a-t-il une réelle différence entre le jour et la nuit, en particulier lorsqu’il s’agit de diriger une entreprise de divertissement? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre avec Angel Aparicio, exploitant du club de l’étoile Le Bypass.

Un rythme particulier

Issu du milieu de la restauration, Angel Aparicio confie n’avoir jamais connu les horaires de bureau classiques : « La semaine normale, 8h-18h, du lundi au vendredi, je ne connais pas ». Les horaires conventionnels, celui-ci s’y soumet d’autant moins depuis qu’il accepte de devenir directeur du Bypass en 2005. Aujourd’hui exploitant de ce club, il nous décrit une semaine-type au sein de son établissement :

« Du mardi au jeudi, je vis au rythme de tout un chacun. Je m’occupe de l’administratif, de la comptabilité, de la coordination de l’équipe et des ressources humaines. C’est à partir du vendredi que tout se complique, car j’ai double tarif, ironise-t-il. Je dois non seulement faire mon job toute la journée, mais aussi assurer mes fonctions de relations publiques dès l’ouverture des portes et ce, jusqu’à la fermeture, sans compter le débriefing des troupes et le contrôle des caisses, ce qui m’amène à boucler ce marathon aux alentours de 8h. Rebelote pour la soirée du samedi, mon week-end ne débutant au final que le dimanche matin. La gageure consiste alors à gérer ce « jet lag », car c’est un peu comme si je partais en Australie tous les week-ends. Je m’oblige donc à dormir très peu dans la nuit du dimanche au lundi pour me remettre dans le bon sens du cadran et être totalement opérationnel dès le mardi matin ».

Une discipline

Angel Aparicio nous livre ensuite son astuce pour « tenir le coup » pendant les soirées, mais aussi et surtout sur la durée : « La règle d’or : pas d’alcool. Un principe qui n’est pas toujours évident à tenir, surtout lorsque vous êtes responsable d’un club, car il faut être convivial avec la clientèle tout en restant fidèle à sa ligne de conduite. Je fais donc en sorte d’être toujours très occupé et décline avec tact, sourire et diplomatie les nombreuses sollicitations des clubbers habitués du lieu. En bref, je m’efforce d’esquiver afin de me préserver. Il est également important d’engranger un capital sommeil tout au long de la semaine, afin de faire face au sur-régime du week-end ».

Une discipline que l’exploitant du Bypass s’efforce d’imprimer à son équipe en exigeant d’elle le respect de quelques fondamentaux : pas de drogue, une tenue vestimentaire irréprochable, le respect du client et la maîtrise de soi en cas de situation conflictuelle. Pour ce qui est de la consommation d’alcool, Angel Aparicio se montre plus souple, tolérant que les membres de son staff prennent un verre ou deux durant la soirée afin de maintenir un climat convivial avec la clientèle.

Une atmosphère

Quand nous l’interrogeons sur sa vision du métier, Angel Aparicio affirme que sortir en club relève d’une démarche totalement différente que celle d’aller au restaurant ou dans un bar à ambiance. Dans les deux derniers cas, il s’agit de se poser, de lâcher prise, de se détendre dans un environnement calme et cosy. Après cela, quand la clientèle noctambule décide de prolonger la soirée en boîte, c’est avant tout pour se défouler. Elle déplace ainsi vers le haut le curseur de son énergie et de sa désinhibition. A l’instar du volume sonore, tout est amplifié. Il est donc de la responsabilité des professionnels de la nuit de s’adapter à cette atmosphère si particulière. Angel Aparicio raconte : « Dans le monde de la nuit, on a 1 000 000 d’amis, mais dans la nuit… Il faut donc rester lucide sur son rapport aux autres, sur sa manière d’appréhender le client, de l’écouter et de répondre à ses besoins. Par son sourire et son énergie, l’équipe entre en synergie avec les convives tout en conservant conscience professionnel, réactivité et vigilance : un savant mélange qui, s’il est bien dosé, fait la réputation d’un club et la crédibilité de ses dirigeants ».

Au final, un établissement de nuit doit non seulement fournir tous les ingrédients d’une fête réussie, mais également un cadre et des règles pour que chacun puisse s’amuser sans anicroche, tout cela en tenant compte du rythme décalé et de ses effets. Un défi que des institutions tel que le Bypass relève avec succès chaque week-end, pour le plus grand bonheur des afficionados de la nuit genevoise.

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2 comments on “"Tous les week-ends je pars en Australie"”

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