Hier, nous vous avons présenté une partie des dysfonctionnements au sein des institutions, vus par trois protagonistes du monde du travail. Ils partagent avec nous leurs visions des organisations actuelles, les enjeux liés à leur fonctionnement et à la qualité de vie des individus y travaillant.
Dans ce 4ème chapitre, nous continuerons d’aborder les différents dysfonctionnements au sein des organismes.
Les dysfonctionnements
Système et personne hiérarchique
La fonction hiérarchique et la prise de pouvoir amènent certain cadre à devenir égocentrique, égomaniaque ; les qualités humaines des dirigeants sont atténuées, ce qui plongent les individus dans des relations toxiques.
De plus, le système pyramidal et hiérarchique actuel est inadéquat, si nous prenons en compte la notion d’autonomie.
Contrôle et surveillance
De nombreuses entreprises sont attachées à l’idéologie du contrôle et de la surveillance comme si elle faisait partie d’une tradition.
La notion et le besoin de devoir contrôler toute information extérieure et relative aux collaborateurs, comme si, pour être un bon manager, il fallait tout savoir de tout le monde, et sur tout. De plus, certains cadres passent plus de temps à contrôler qu’à coordonner. Leur fonction principale est donc laissée pour compte.
Est-ce une manière de se rassurer, de se conforter dans l’idée que tant que nous avons le contrôle, nous gérons la situation, nous savons pourquoi nous sommes là et nos employés également ?
Pourtant, le contrôle fait fuir les meilleurs et anéantit toute création. Un esprit complexe et créatif a de la difficulté à être surveillé constamment, car c’est remettre en cause ses compétences et sa capacité de réalisation, la confiance qui lui est portée et surtout le libre cours dans sa liberté d’expression.
Confiance et bienveillance
Nous pouvons noter qu’un responsable qui instaure une véritable culture de bienveillance, en incluant la notion de confiance et de considération, arrive à de bons résultats. L’entière responsabilité repose donc sur l’humain, en sa capacité et sa possibilité de créer des conditions favorables dans son environnement.
Il est donc important de revoir ces mécanismes d’actions, le contrôle doit être utilisé avec pour objectif primordial : l’accompagnement et le suivi de ses collaborateurs, mais en aucun cas, comme une sorte de domination et de hiérarchie. Le but est de permettre aux collaborateurs d’avoir un cadre prédéfini dans leur environnement, où ils peuvent être structurés et guidés dans leurs situations, actions et objectifs en entreprise. Il est donc important de faire le point régulièrement sur leurs projets, sur leurs positionnements et réorientations, si nécessaire.
Pour notre 5ème chapitre, nous vous parlerons de réenchantement du travail.
Source : Merise Vincent
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