Dans le cadre de LIFT 2013 durant la ALP ICT Venture Night, neuf start-up se sont présentées devant le public et devant un jury de professionnels. Les start-up en lice étaient : Aptarism, Coola, Coteries, Faceshift, Keylemon, Memoways, Stablish.me, Everdreamsoft et Tegona. Elles ont été jugées sur leur potentiel de développement mais également sur la présentation de leur start-up. Le jury constitué d’entrepreneurs de renommée mondiale, Daniel Freitag, Directeur créatif de la célèbre marque de sacs suisse FREITAG, Carlos Moreira, CEO de WIseKey et Pierre Chappaz, CEO de ebuzzing.
- FACESHIFT a remporté le Prix de l’OSEC soit une journée de coaching avec Accenture et un accompagnement de l’OSEC pour la recherche de nouveaux marchés et partenaires, ainsi que le Prix du public pour le meilleur "pitch".
- TEGONA et EVERDREAMSOFT ont été plébiscitées par le public pour le Creativity Award .
Shaban Shaame, le CEO de Everdreamsoft, une startup genevoise qui développe les jeux de rôle, nous fait part de sa préparation pour délivrer son « pitch » de présentation à Lift et de quelques «trucs» pour assurer une écoute et un retour optimal. La préparation est essentielle, il faut savoir à qui l’on s’adresse : investisseurs ou clients ? Selon les spécialistes, il faut tenir compte de 4 ingrédients nous dit Shaban Shaame :
- la cohérence, en construisant le pitch selon une suite logique
- la clarté, en orientant le contenu selon les préoccupations des interlocuteurs
- la concision
- la crédibilité, en illustrant concrètement avec des exemples
Durant les 2 minutes que dure l’ « elevator pitch » - le « temps d’une montée d’ascenceur » il faut titiller l’intérêt, interpeller l’interlocuteur, rester dans des considérations générales, ne pas se perdre dans les détails. Pas de discours de vente sur vos produits ou vos services ! Ingrédients indispensables et porteurs : de l’enthousiasme et de l’entraînement.
Shaame Shaban s’exerce en présentant son pitch devant son équipe et recueille ensuite leurs impressions pour en tirer un pitch gagnant. Selon lui, « Steve Jobs, c’est l’idéal du pitch : les arguments sont présentés de manière extrêmement simple et précise et avec beaucoup d’enthousiasme ! Daniel Freitag et Abhijit Bhaduri intervenants à LIFT 2013 ont présenté la notion « d’agilité » au sein des sociétés. Toutes les entreprises sont « agiles », notion naturelle au moment de leur création.
Après 20 ans d’activité comment continuer à innover tout en assurant le succès de la marque ?
Daniel Freitag, en charge de la direction artisitique de l’entreprise zurichoise Freitag symbole « d’industrie créative » dans le domaine de la mode avec ses sacs en bâches de camion recyclés, emploie aujourd’hui 130 personnes et produit 400'000 unités. L’entreprise Freitag préconise l’abandon des budgets et des prévisions, qui étouffent la créativité.
Le groupe indien Wipro, champion indien de l’outsourcing informatique était à l’origine un fabricant de savons et d’huile de cuisine. Aujourd’hui le groupe compte 140 000 employés. Abhijit Bhaduri, dirigeant de Wipro , estime qu’il faut écouter ses collaborateurs et financer leurs idées. Wipro investit une partie de ses revenus dans une fondation qui forme des professeurs et des enseignants dans le domaine des sciences.
Pour David Gray, intervenant à Lift 13 et auteur de « Connected company et Gamestorming » l’agilité passe par beaucoup de souplesse dans l’organisation : « idéalement une entreprise doit être constituée d’unités semi-autonomes capables de contrôler leur propre destinée ». L’essentiel selon lui est que les employés adhèrent aux valeurs de l’entreprise ainsi une société pourrait être gérée de façon démocratique sans directeur général.
Sources :
« Le Temps « 15 février 2013 ; « Il faut abandonner les budgets, contraires à l’agilité » Ghislaine Bloch
« Tribune de Genève » Venture Night- Elisabeth Tripod-Fatio, service de la Promotion économique de Genève.
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